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Des substances chimiques interdites subsistent dans l'air des Hauts-de-France

News. L'étude évalue l'exposition des populations aux résidus de pesticides

Des substances chimiques interdites subsistent dans l'air des Hauts-de-France
© Shutterstock.

Insecticides, herbicides, fongicides... Des substances interdites subsistent dans l’air ambiant des Haut-de-France. C’est ce qui ressort d’une étude de l'Agence de sécurité sanitaire. Une étude ayant pour objectif d'évaluer l'exposition des populations aux résidus de pesticides présents dans l'air. Dans la région Hauts-de-France, 4 sites ont fait l'objet de cette étude : Lille (Nord) et Saint-Quentin (Aisne) en secteur urbain, West-Cappel (Nord) et Thézy-Glimont (Somme en secteur rural). 

Pendant un an, de juin 2018 à juin 2019, des échantillons ont été prélevés dans des zones proches des habitations pour évaluer l'exposition globale de la population, et pas uniquement celle qui voisine les zones agricoles. Dans cette étude, il est dit les 4 villes de la région citées plus haut, semblent être influencées par les grandes cultures comme la pomme de terre ou les céréales. Atmo note dans son rapport une différence entre communes urbaines et communes rurales où les concentrations sont plus élevées, avec des pics à l'automne, lors des traitements des sols, et au printemps pendant la période de croissance des végétaux.

Il est dit aussi dans cette étude que même des dizaines d'années après l'arrêt de leur utilisation, certains pesticides persistent, dont 10 sont interdits en France, et notamment le lindane, présent dans 80% des prélèvements effectués sur l'ensemble du territoire. Dans les Hauts-de-France, il est partout. Puissant insecticide utilisé pendant 50 ans en agriculture, il a été interdit en 1998 dans les exploitations agricoles car il génère de graves troubles sur l'organisme en cas d'exposition prolongée. Il a été classé cancérogène par l'OMS en 2015.

Cependant, ces substances ont-elles des effets toxiques sur l'homme ou l'environnement ? Une question à laquelle ne peut répondre pour le moment les chercheurs. Une question qui fera l'objet des investigations de l'Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire. L'Anses a déterminé une liste de 32 substances à étudier de plus près, en tenant compte de tous les modes d'exposition aux pesticides (comme l’air que l’on respire ou encore, les aliments ingurgités), des différents milieux (l’air intérieur ou extérieur). Le lindane sera d'ailleurs sa priorité.

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