Après l’attaque perpétrée lundi soir à Strasbourg, le niveau du plan Vigipirate a été relevé sur le plan national. A ce titre, les lieux publics et de rassemblement vont être drastiquement surveillés. En cette période de fin d’année, les marchés de Noël restent une priorité à sécuriser pour les services de l’Etat. Dans ces conditions, de nouvelles mesures ont été prises à la Cité de Noël d’Arras, une référence en France tant par son offre que sa popularité auprès des visiteurs.
Sacha, commerçante de thé, estime que « tout est fait pour que l’on se sente en sécurité. C’est plutôt une bonne chose. » La sécurité a été renforcée. Les militaires de l’opération sentinelle ont été appelés sur l’ensemble du site. La police nationale va continuer à patrouiller sur la place d’Ipswich et la Grand’Place avec des renforts d’effectifs. Enfin, la police municipale sera également présente au cœur du marché de Noël.
« Les gens n’ont pas le cœur à la fête »
En dépit de ce climat pesant et d’une présence accrue des forces de l’ordre, Luchiana, vendeuse de saucisson corse remarque que « les gens viennent quand même. » En quête de cadeaux de Noël, Serge déplore « que ces drames se répètent depuis un certain nombre d’années. Mais on ne doit baisser les bras et arrêter tous les événements pour autant. S’enterrer chez soi donnerait raison à tous ces gens. Il faut sortir et vivre avec. » « On n’a pas annulé notre journée car elle était programmée mais ça reste dans un coin de la tête. On ne peut pas l’ignorer et on est obligé d’y penser, » souligne néanmoins Jérôme, venu en famille ce mercredi après-midi.
Dès lors, Sacha relève une « ambiance déjà un peu morose avec le contexte des gilets jaunes. On sent que les gens n’ont pas le cœur à la fête. » Désormais, les visiteurs seront également fouillés la semaine en plus du week-end. Et 2 des 4 entrées pour accéder à l’événement ont été fermées.
