Ce samedi, le mouvement des gilets jaunes va organiser des blocages sur l’ensemble de l’Artois afin de contester la hausse des prix des carburants. Si beaucoup soutiennent ces actions et ont l’intention de rejoindre les blocages, certains s’inquiètent l et craignent que ce mouvement ne les impactent directement. A ce titre, le hastag « sans moi le 17 » a même fleuri sur les réseaux sociaux. Julie, une aide soignante du Lensois, redoute de ne pas pouvoir se rendre au domicile de ses patients samedi : « Ca va donc être super compliqué si toutes les routes sont bloquées. Nous avons entre guillemets 30 minutes entre chaque patient. Alors, sincèrement, en bloquant les routes, ça va surtout bloquer le peuple français plutôt que les dirigeants. »
Dans sa patientèle, Julie doit s’occuper de personnes parfois en fin de vie et doit composer avec un agenda millimétré. Elle se sent donc prise en otage : « Si je me retrouve à une sortie de rond-point ou d’autoroute et que c’est vraiment bloqué, ça va me poser de gros soucis, ainsi qu’à mes patients. Je vais laver les gens de 7h30 à 12h30, puis je reprends de 14h à 19h30. Sincèrement, je n’ai que ce laps de temps pour m’occuper de mes patients et cela va engendrer des répercussions. Certaines personnes ont tout de même des soins à des horaires précis. Je pense notamment aux besoins de morphine qui peuvent être pris toutes les 4 heures et où l’on ne peut se permettre d’avoir une demi-heure de retard. »
80 mouvements sont annoncés dans le Nord-Pas-de-Calais via les réseaux sociaux. Tous doivent respecter la libre circulation et permettre aux différents services de secours ou d’aide à domicile de pouvoir effectuer leur mission. Certains organisateurs d’actions ont laissé leurs coordonnées à des hôpitaux afin d’être prévenus et de pouvoir anticiper ces passages.
