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« Nous risquons notre vie au quotidien pour un salaire de misère », témoigne un surveillant pénitentiaire

News. 2e mardi noir des surveillants en France.

Les surveillants pénitentiaires dénoncent leurs mauvaises conditions de travail, réclament une meilleure reconnaissance de leur métier ainsi qu’une revalorisation salariale. Cela passe notamment par un passage de leur profession de la catégorie C de la fonction publique à la catégorie B. La garde des sceaux Nicole Belloubet a refusé cette évolution statutaire et estime qu’elle « aurait pour effet d’interdire le recrutement de personnes n’ayant pas le baccalauréat ». Pour faire entendre leurs revendications, des rassemblements ont eu lieu ce mardi devant une quinzaine d’établissements pénitentiaires en France dont 2 dans le Nord : à Douai et Valenciennes.

« Les agressions sont toujours d’actualité (…) ce n’est pas normal mais c’est notre quotidien »

Cyril est surveillant pénitentiaire à Vendin-le-Vieil près de Lens. Si l’établissement n’est pas bloqué, la grogne monte et il estime que rien n’a changé depuis la venue de la ministre dans le Pas-de-Calais en janvier 2018 lors du mouvement de contestation des agents de prison. Nicole Belloubet avait alors avancé une enveloppe de 30 millions d’euros pour des indemnités, ce qui avait été accepté par le syndicat majoritaire UFAP-UNSA. « Ce ne sont que des miettes » selon Cyril. « Nous risquons notre vie au quotidien pour un salaire de misère. En début de carrière, nous gagnons 1 300 euros par mois. Il faut être réaliste, notre métier n’attire plus. Nous avons l’impression de ne pas être écouté par la ministre et que rien n’a changé. Les agressions sont toujours d’actualité et un jour, l’un de mes collègues va y passer malheureusement. J’ai subi des insultes et je continuerai d’en subir. Ce n’est pas normal mais c’est notre quotidien. »

Les surveillants pénitentiaires se préparent à une nouvelle journée de mobilisation le mardi 26 février dans plusieurs établissements de France. Pour l’heure, il est impossible de définir où auront lieu les différents rassemblements.  

 

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